La confiance du sponsor envers l’encadrement sportif est l’élément clé pour Vincent Lavenu. Le manager général de l’équipe AG2R La Mondiale est bien placé pour en parler et pour en vanter les mérites : après deux cas de dopage en moins d’un an, son équipe s’est auto-suspendue l’an dernier et n’a pas disputé le Critérium du Dauphiné. L’entité sportive et le partenaire de l’équipe sont toutes deux membres de MPCC, ce qui a permis au sponsor de dresser une ligne de conduite.

 

L’entretien avec Vincent Lavenu, manager de l’équipe AG2R La Mondiale :

 

 

 

 

 

Chez Yvon Sanquer, manager général de la formation Cofidis, même son de cloche que chez Vincent Lavenu. La confiance se doit d’être totale entre la structure sportive et le sponsor, autour d’une ligne de conduite fixée dès le départ. Mais Sanquer insiste également sur le fait que les sponsors sont désormais bien conscients de l’enjeu implacable que représente l’éthique.

 

L’entretien avec Yvon Sanquer, manager de l’équipe Cofidis : 

 

 

 

 

 

Roger Legeay, président de MPCC, valide la conception des deux managers que sont Vincent Lavenu et Yvon Sanquer. Une véritable transparence doit être de mise entre le sponsor et les hommes que ce dernier choisit d’installer à la tête de l’équipe. D’autant plus que le cyclisme n’est pas toujours le domaine de prédilection du partenaire. Le « club des sponsors » de MPCC a ainsi permis de mettre tout le monde autour de la table.

 

L’entretien avec Roger Legeay, Président de MPCC :

 

 

 

 

Directeur marketing de la loterie belge (Lotto), Marc Frederix apporte la contribution « représentant sponsors » dans ce débat. Et sa vision est claire : le sponsor doit se prémunir de toute mauvaise publicité affiliée à sa marque. Ainsi, en plus de s’accorder sur une directive avec le staff de management de l’équipe, la société Lotto, elle-même membre de MPCC, impose à ses collaborateurs de signer une charte éthique pour assurer au mieux ses arrières.

 

L’entretien avec Marc Frederix, directeur marketing de Lotto :

 

 

La retranscription de l’entretien :

 

« Si vous parlez de l’image pour les entreprises et la loterie nationale, il est très important que nous ayons le même cheval de bataille, et que l’on évite toute publicité négative concernant les abus médicamenteux, le dopage, etc. Nous imposons au management, aux directeurs sportifs, et à tous les coureurs, qu’ils enfourchent le même cheval de bataille et qu’ils soient les ambassadeurs de la marque, et en tant qu’ambassadeurs de la marque, ils ne sauraient accepter quelque publicité négative autour de la marque.

 

Je pense que pour certains anciens sponsors, des sponsors commerciaux principalement, il y a 10 ans, toute publicité était publicité, peu importe qu’elle eut été négative ou positive. Aujourd’hui, ce que j’entends auprès de nos co-sponsors c’est « ok, l’image du cyclisme est en train de changer, et nous en tant que co-sponsors, devons contribuer à ce changement d’image. Aujourd’hui, ils demandent encore plus qu’il y a 10 ans une approche éthique de l’équipe.

 

Les co-sponsors, le gouvernement et la société, nous menons cette politique sans dopage depuis plus de 20 ans en fait. Il serait préférable que règne la solidarité, l’égalité entre toutes les équipes. Et aujourd’hui, la majorité des équipes sont membres du MPCC et une minorité reste en dehors. Evidemment, il serait préférable que toutes les équipes rejoignent le MPCC. »