Au départ du Tour d’Espagne qui a débuté samedi, le MPCC comptait 40 coureurs membres à titre individuel. Cette course est également l’occasion de rappeler les efforts fournis par les équipes membres depuis des années dans la lutte antidopage.
Démarré avec son pendant féminin à la mi-mai, le cycle des grands tours se conclut actuellement avec le Tour d’Espagne masculin, qui s’est élancé samedi depuis l’Italie. La Vuelta est l’occasion de saluer nos quatre formations membres du MPCC venant de la péninsule ibérique et engagées depuis plusieurs années pour un cyclisme crédible. Pourtant, lors de la création de notre mouvement en 2007, le cyclisme espagnol traversait l’une des pires crises de son histoire, suite à l’Opération Puerto. Une remise en question était nécessaire pour que l’Espagne, place forte du cyclisme international, cesse tous les excès commis et puisse survivre.
Pour que cet examen de conscience soit possible, il a fallu être acteur de la lutte antidopage. C’est le sens même de l’engagement au MPCC. Aujourd’hui, tous les acteurs de notre sport, qu’ils soient managers, coureurs, membres de staff technique sont invités à poursuivre ce combat contre la triche, pour la crédibilité du cyclisme. Ainsi, 40 coureurs, sur les 184 qui ont pris le départ de la Vuelta, sont membres du MPCC à titre individuel. Ils évoluent au sein de 18 des 23 équipes partantes, à l’instar du dernier Tour de France. Ce chiffre témoigne de la diversité des positions prises par les coureurs au sein du peloton et rappelle que l’adhésion se fait sur la base du volontariat, par le simple libre arbitre du coureur.
Être acteur de la lutte antidopage
Cependant, seules 12 des 23 formations participant au Tour d’Espagne sont membres du MPCC : nos 7 équipes World Tour et les cinq Pro Teams invitées (Israel – Premier Tech, Q36.5 Pro Cycling Team, Lotto, Caja Rural – Seguros RGA et Burgos – Burpellet – BH). De plus, un coureur, suspendu au moins 6 mois par le passé, participe également à la course et pour une équipe qui n’est pas membre. En effet, l’une des règles fondamentales de notre mouvement est qu’une équipe ne doit pas engager un coureur suspendu 6 mois minimum et ce jusqu’à deux ans après la suspension. Ce coureur en question a été récemment sanctionné et n’aurait ainsi pu s’engager avec l’une de nos formations membres.
Cela prouve le chemin qui reste à parcourir pour que les valeurs défendues par le MPCC soient partagées par le plus grand nombre. Malgré tout, nous sommes heureux de voir ces coureurs et équipes membres prendre formellement une position claire contre le dopage et espérons que d’autres parties prenantes du cyclisme nous rejoignent pour être actrices de la lutte.