Le 5 juillet 2007 à l’aube du 94e Tour de France, 7 équipes se réunissaient pour créer le Mouvement Pour un Cyclisme Crédible (MPCC). Parmi celles-ci, Bouygues Telecom, ensuite devenue Team Europcar puis cet hiver Direct Energie. L’un de ses coureurs phares, Thomas Voeckler, revendique l’étiquette de « membre fondateur » et exprime au travers d’un entretien avec MPCC ses réserves sur les changements de paysage du mouvement avec l’arrivée, il y a trois ans, de très nombreuses nouvelles structures membres.

 

Le 24 octobre 2012, le jour de la présentation officielle du Tour de France à Paris, le directeur de l’épreuve et alors Président de l’Association Internationale des Organisateurs de Courses Cyclistes (AIOCC) Christian Prudhomme déclarait : « Ce que font les managers du MPCC nous va tout à fait. C’est clairement l’avenir. Les règles qu’ils imposent sont plus dures que les règles de l’UCI mais aussi de l’AMA. La seule manière de changer la culture, c’est de s’appliquer des règles draconiennes. »

 

Plusieurs de ces nouveaux membres ont depuis quitté le mouvement, soit de leur propre chef, soit suite au non-respect des règles internes qu’ils s’étaient engagés à respecter. Thomas Voeckler regrette : « Ils sont venus presque par obligation, un peu moins par volonté. »

 

Face à l’évolution de la lutte antidopage, l’ancien maillot jaune du Tour de France veut rester prudent et pense qu’il faut maintenir la garde : « Je pense que s’il y a une longueur d’avance (sur les autres sports) et c’est bien, mais si il n’y en a plus, ça voudra peut être dire que les autres sports ont fait le nécessaire. » En 2015, l’athlétisme, l’haltérophilie et le baseball ont fait face à davantage de contrôles positifs que le vélo. Les derniers chiffres diffusés par l’AMA sur le nombre de tests antidopage réalisés montraient que seuls l’athlétisme et le football contrôlaient un volume plus important d’athlètes que le sport cycliste.