Au sein d’une infographie, nous avons représenté le peloton du Tour de France 2016 en distinguant les équipes membres et non-membres du MPCC. Parmi les équipes membres, aucun coureur n’a été suspendu par le passé. Chez les non-membres, ils sont 6 !


A quelques semaines des Jeux Olympiques de Rio, des efforts sont faits pour que les sélections nationales ferment leurs portes aux coureurs déjà suspendus pour dopage. Le Tour de France 2016 ne répond pas aux mêmes exigences.

L’esprit du Mouvement Pour un Cyclisme Crédible (MPCC) est de regrouper des équipes qui, sur la base du volontariat, se fixent des règles plus strictes que celles des instances internationales. Parmi celles-ci : « Ne pas engager des coureurs impliqués dans des affaires de dopage et qui ont été sanctionnés plus de six mois, hors no-shows, dans les deux ans suivant la suspension. »

A la lueur de la liste des partants d’une course comme le Tour de France, ces différences ressortent. Six coureurs présents sur la ligne de départ dans la Manche avaient été suspendus par le passé. Cinq d’entre eux avaient été réengagés dès expiration de leur suspension.

Coureur 1 : suspendu deux ans, il est réintégré dans son équipe dès l’expiration de sa suspension
Coureur 2 : suspendu deux ans, il est réintégré dans son équipe dès l’expiration de sa suspension
Coureur 3 : suspendu un an, il est réintégré dans son équipe dès l’expiration de sa suspension
Coureur 4 : suspendu rétroactivement pour un an, il est conservé par son équipe
Coureur 5 : suspendu chez les espoirs, il est recruté en World Tour 4 ans après sa suspension
Coureur 6 : suspendu rétroactivement pour deux ans, il est conservé par son équipe

Au sein des onze équipes membres du MPCC alignées sur le Tour de France 2016, il ne figure aucun coureur suspendu par le passé. Non seulement ces équipes respectent scrupuleusement la règle en s’interdisant de recruter ce profil de coureur dans les deux ans suivant leur suspension, mais elles vont plus loin encore en suivant ce principe au delà de cette prescription.

Au départ du Tour de France, il existe une autre différence majeure entre les équipes membres et non-membres du MPCC : les membres s’engagent à mettre un coureur au repos si le prélèvement sanguin effectué avant le départ indique une cortisolémie anormalement basse, et donc à ne pas le faire participer à la course. Cette année, aucune équipe n’a fait face à ce cas de figure. Si cela était arrivé, l’équipe concernée aurait pu remplacer son coureur : l’UCI a adopté, sur suggestion du MPCC, un amendement permettant des remplacements de dernière minute pour raisons médicales.

Pour mémoire, depuis le début de l’année MPCC a effectué 145 contrôles de la cortisolémie (3 non-départ), 180 prélèvements ont été examinés lors des départs du Giro et du Tour de France (0 non-départ) et 155 lors du championnat de France (2 non-départ), soit un total de 480 contrôles.