Les cas relevés en cyclisme au cours du premier semestre de l’année ne sont pas bons. Au total 15 cas, dont 7 révélés par l’enquête policière sous le nom d’Opération Aderlass.


« Toujours laisser une lumière allumée ». Cette mise en garde souvent formulée par Roger Legeay, Président du MPCC, illustre la nécessaire vigilance de tous les instants, concernant les atteintes à la crédibilité du cyclisme. Ce début d’année 2019 nous démontre la pertinence de cette formule.

Quinze cas de dopage ont été révélés en cyclisme depuis le début de l’année, dont 7 chez les pros sur route, après seulement 6 mois. Ces chiffres sont les plus mauvais depuis 2014, c’est-à-dire depuis que nous comptabilisons ici les cas de dopage (mais aussi de corruption).

Ils sont en partie la conséquence d’une enquête policière menée en Allemagne et en Autriche : l’Opération Aderlass, qui concerne au total 7 cas révélés au cours du premier semestre, a mis à jour des pratiques, parfois très actuelles, de dopage lourd (autotransfusions), ce qui jette une ombre sur l’efficacité de la lutte antidopage et vient ternir à nouveau l’image du cyclisme.

On peut toutefois relativiser la portée de certains cas, puisque pour 4 d’entre eux, ces procédures concernent des faits remontant plusieurs années en arrière (2011-2013).

Trois pays sont plus principalement concernés par les cas de dopage recensés depuis le début de l’année : la Colombie (4 cas), la Slovénie (3) et l’Autriche (3).

En cette première moitié de l’année 2019, le cyclisme est donc 4ème dans la liste des disciplines les plus touchés par les atteintes à l’éthique sportive juste derrière l’haltérophilie, le baseball et l’athlétisme. Fin 2018, le cyclisme apparaissait seulement au 13ème rang de ce classement.