Ce n’était pas fait exprès, mais le conseil d’administration, réuni mardi à Lyon, en validant l’adhésion de l’équipe australienne Drapac, permet désormais au MPCC de s’appuyer sur un chiffre rond : 40 équipes ! (dont 11 formations World Tour). La formation Drapac a déjà annoncé vouloir obtenir l’an prochain une licence en Continental-Pro. Parmi les 20 équipes de cette division, la plupart adhérent déjà au MPCC (16 pour être précis).Seules Champion System (CHN), CCC Polsat (POL), UnitedHealthCare (USA) et Vini Fantini (ITA) n’ont pas – à ce jour – répondu à l’invitation.

Les efforts accomplis pour rendre au cyclisme pro sa crédibilité ne passent pas inaperçus. Les nombreux tests de cortisolémie effectués notamment sur Paris-Nice, les 4 Jours de Dunkerque, Le Dauphiné Libéré et le prochain Tour de France, démontrent la volonté de ce mouvement d’agir en accord avec ses engagements, tout comme l’a fait l’équipe AG2R-La Mondiale en appliquant, sans tergiverser, la règle de l’auto-suspension pour toute l’équipe, pendant 8 jours, lors du Critérium du Dauphiné, après avoir enregistré le deuxième cas positif en moins d’un an chez l’un de ses coureurs.

Tous ces efforts ont pourtant été mis à mal par l’annonce de deux cas de dopage présumés pour lesquels l’UCI suspecte une prise d’EPO. Ces deux coureurs appartiennent à l’équipe Vini Fantini, qui a bénéficié d’une invitation pour prendre le départ du Giro d’Italia. Pour le choix de ses wild cards, les organisateurs n’ont pas souhaité donner la priorité exclusive aux équipes Continentale-pro du MPCC, contrairement aux deux autres grands Tours. Mardi, Roger Legeay apportait le commentaire suivant : « J’avais écrit aux organisateurs du Giro qui ont invité trois équipes membres du MPCC et une qui ne l’était pas. Hélas ! Le problème grave est venu de celle qui ne l’était pas ! ». 

Depuis la fin de l’hiver, des sponsors adhérent au MPCC, dans le sillage des équipes qu’elles financent et de quelques partenaires majeurs du Tour de France. A l’instar des équipes, ces sponsors prennent également des engagements*. Selon le président du MPCC, il est indispensable que les organisateurs à leur tour rejoignent le mouvement. « Les organisateurs aussi ont le devoir et le pouvoir de rendre le cyclisme crédible. Nous sommes la seule organisation dans ce sport à avoir des représentants de toutes les composantes : équipes, fédérations, sponsors et organisateurs, mais ces derniers ne sont pas encore assez nombreux ». A ce jour, si neuf organisateurs dans le monde ont rejoint le MPCC., sept d’entre eux concernent des épreuves françaises.

 

* Entre autres engagements, les sponsors renoncent à employer ou utiliser pour leur communication des coureurs suspendus ou impliqués dans des affaires de dopage après le 1er janvier 2013.